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Des emails que je reçois des visiteurs de Phareland, nombreux sont ceux qui m'interrogent sur la possibilité de
louer une chambre pour passer une nuit dans un phare en France. Devant une
telle situation, votre humble serviteur a décidé de tester un des deux
phares offrant une nuitée à la location.
Certes, ce n'est pas une nuit en pleine mer digne de l'Armen dont il
s'agit ici.
Certes, ce n'est pas un bâtiment dominant l'espace sauvage et maritime du
Cap Fréhel qui nous est proposé ...
Mais c'est un lieu qui n'en reste pas moins superbe, sur lequel le temps semble ne pas avoir eu prise ...
Les lignes qui suivent, et les photos, vous donneront, je n'en doute pas,
l'envie de visiter ce lieu exceptionnel.
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| Pour mieux s'imprégner de cet endroit, il est indispensable de
connaître l'histoire, et l'historique de ce phare. Je m'attacherai donc
à retracer l'historique de ce phare et ensuite pourquoi nous avons la
chance de pouvoir louer une chambre en ce phare.
Avant 1750, la "Seyne" était un fleuve large , peu profond,
et dangereux. Cela justifia pleinement la construction de phares à cet
endroit.
Le phare de Fatouville Grestain est bâti sur les hauteurs de
l'estuaire de la Seine, à quelques kilomètres de Honfleur. Il faisait le pendant avec le phare de
Saint-Samson. Par le passé, les marins se repéraient
grâce
aux « bonhommes de Fatouville », 2 magnifiques cèdres du
Liban qui dominaient par leur présence l'estuaire.
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| Débutée en 1839, la construction du phare s'acheva en 1850.
Durant ces onze années, une seule fut réellement consacrée en temps
réel aux travaux. |
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Ce ne sont pas, à l'instar d'Armen, les
éléments naturels qui s'opposèrent au bon déroulement des travaux mais
des problèmes liés aux sociétés de construction. La pierre de Caen et le
marbre ont été utilisés pour ce bâtiment.
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Si
au début ce phare fonctionnait à l’essence de colza, il fut
ensuite alimenté par un groupe électrogène. Quatre gardiens se
relayaient tous les soirs
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Vers
1910, les phares de l'estuaire de la Seine furent abandonnés au profit de
balisage le long de la Seine. C'est en 1923 que le phare a
été mis aux enchères par l’Etat pour 15000 FRF. Bien qu'il ne fut
jamais gardien de phare, c’est Gaston David qui en est devenu le nouveau
propriétaire pour la somme de 30000 FRF. A cette époque, le
bâtiment servait pour la torréfaction du café vert acheté sur le port
du Havre et revendu sur les marchés.. Lors de la vente, le phare est dépouillé par
l'Etat, vidant de sa substance la coupole.
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Du haut de ses 164 marches, il culmine à 132 mètres
au dessus du niveau de la mer .
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LE
GITE : |
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Il
y a 14 ans, Mme Durand, petit fille de Gaston David vient s'installer dans
le phare. Depuis l'an 2000 et après restauration, elle ouvre un gîte de
cinq chambres, dont une familiale et vous propose de partager sa
passion pour ce bâtiment. Pour y accéder, il vous faudra
emprunter une petite route sinueuse et suivre les panneaux
indicateurs arborant un dessin représentant la lanterne d’un
phare. Une idée originale et très pratique. Soudain, au détour d’un
virage,se dresse la silhouette du bâtiment, dominant le parc. Le calme et le repos vous attendent donc dans ce
hors du commun et vous pourrez, si vous le désirez, aussi réserver
une table d’hôte.
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Mais ce qui fait le charme exceptionnel de ce
lieu, c'est le petit déjeuner, pris dans le phare.
La table est dominée par l'escalier menant au
sommet du phare, que le hôtes sont invités ensuite à gravir afin
d'admirer le panorama depuis les hauteurs de cette tour désormais
retraitée : Ponts de Normandie, de Tancarville, Estuaire de la
Seine, exploitation de bambous et les champs (on fermera les yeux
sur les industries polluantes du Havre) Madame DURAND se fera un
plaisir en ces hauteurs de vous apporter toutes les explications
dont vous aurez besoin. A noter que la visite du phare n'est
possible que pour les pensionnaires, un petit plus qui confirme ce
sentiment de bien-être que dégagent les lieux.
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A noter
que la visite du phare n'est possible que pour les pensionnaires, un petit
plus qui confirme ce sentiment de bien être que dégage les lieux.
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| L'endroit ne serait pas ce qu'il est sans l'hospitalité de Mme DURAND
... Passionnée des lieux, en manque d'après ses dires dès qu'elle
est une semaine éloignée de son phare, son accueil du début à la fin
est des plus agréables. |
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