La lettre de Phareland - Le dossier

Le sémaphore de la Pointe Saint-Gildas

 

2002 - Retour sur Préfailles - La Pointe Saint Gildas. Adolescent, j'allais avec mon pote Alain à la Bernerie en Retz. C'est dire combien j'ai de cet endroit des images et des souvenirs intimes. Je me rappelle de cette pointe, mais peu du phare. Ma passion pour ces sentinelles de la mer n'est pas, à l'époque, assez importante pour que je puisse être marqué par ce bâtiment. Qu'importe, en cette année 2002, je reviens appareil photo à la main voir ce phare.

Horreur, j'ai l'impression d'être dans un squat. L'intérieur est délabré, insalubre. Une forte odeur d'urine ressort de l'endroit. Je suis partagé par deux sentiments. Rapporter la réalité en photo, ou bien tenter de montrer l'ensemble sous son plus bel angle. Le résultat final sera mitigé. Sur les photos, encore aujourd'hui en ligne sur Phareland, la réalité est suggérée, mais de l'intérieur je n'ai pas eu le courage de garder des prises de vue. Ma fille qui aspire à être journaliste me sifflerait ce jour, en criant à la censure ! Aurait-elle tort ? Ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui  je mettrais en avant ces désastreuses conséquences de l'abandon de ce phare.

Faute de photo, je peux vous rapporter mon sentiment en pénétrant dans ce phare / sémaphore de la pointe Saint Gildas. La honte domine. J'évite les bris de glace. Je culpabilise de marcher sur des morceaux de bois, qui à mes yeux restent des vestiges précieux de ce bâtiment. Il me faut préciser que pour faire mes photos, je me suis autorisé un passage au travers un semblant de grillage, lui aussi bien abusé par le temps. Je dois avouer que je ne me sens ni heureux, ni en sécurité au milieu de tout cela.

Je suis loin de me douter que, quelques années après, je reviendrais visiter cet endroit transformé en musée.

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